Portraits

2 portraits début 2020 : Maxime et Juliette

 

Maxime Le Coroller  Maxime Le Coroller, diplômé du département sciences et génie des matériaux, INSA de Rennes 2015.

' Dès mon entrée dans les études supérieures, je me suis spécialisé dans la logistique pétrolière, cela à travers plusieurs projets et stage (Gaz de France, maintenant Engie, Total et Trapil). En outre, j’ai mis à profit mon année d’étude à l’étranger pour approfondir ce domaine et réaliser un stage toujours en relation avec l’énergie.

A l’issue de la scolarité, je me suis orienté vers une voie très technique au sein d’une entreprise allemande pour le secteur du nucléaire, en tant qu’ingénieur calcul chez Bilfinger. Ce poste bien que très exigeant sur le plan technique offrait peu d’évolution sur le plan managérial.

Ayant eu des très bons contacts avec des militaires servant Service des Essences des Armées (SEA) lors d’un précédent stage, j’ai commencé à prendre des renseignements sur les emplois et opportunités offerts. Attiré par l’aspect managérial et par le challenge que représentait l’incorporation au sein des Armées, j’ai passé le concours.

Après une scolarité aux Écoles de Saint Cyr Coëtquidan, un enseignement complémentaire au sein de l’école d’application du SEA et un diplôme universitaire dans le domaine de la qualité, j’ai été mis à poste. En effet depuis maintenant 2 ans, je commande un dépôt pétrolier ayant pour mission le soutien pétrolier d’une base aérienne. Sur ce poste, je manage 25 personnes et gère l’approvisionnement, le stockage et la distribution du carburéacteur. De plus, je suis appelé à servir sur une base aérienne projetée (à l’étranger).

Cette expérience est très marquante : les responsabilités confiées sont importantes et les enjeux du poste majeurs.

Les difficultés auxquelles j’ai fait face sont de plusieurs ordres. La première a été de trouver un emploi correspondant à mes attentes. En effet, en sortie d’école, j'espérais être un maillon essentiel de la chaîne de valeur : en quelque sorte “apporter ma pierre à l’édifice”. Ainsi, il faut savoir trouver sa place au sein de l’organisation que l’on intègre. La seconde difficulté est le positionnement. Les codes militaires diffèrent grandement des codes d’une entreprise civile, ayant intégré avec un diplôme d’ingénieur, les attentes de mes supérieurs en étaient d’autant plus hautes. Il s’agit alors de se donner à 200 % pour prendre le train en marche !

L’INSA apporte plus que des savoirs : notre école nous apprend des processus de traitement des événements auxquels nous faisons face. A travers une pédagogie portée sur la pratique : les intervenants extérieurs, les travaux appliqués et les stages, nous connaissons un certain nombre de méthodes pour faire face aux problèmes. En outre, le rôle du collectif à l’INSA (dans les clubs et associations par exemple) permet d’acquérir des bonnes bases de management et une humilité bienvenue dans le domaine professionnel.'

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Juliette Guérault, GMA 2006 Juliette Guerault

Juliette Guerault, diplômée INSA de la promotion GMA 2006

" Je travaille dans l’industrie depuis bientôt 13 ans. J’ai démarré ma carrière à Lyon dans une PME spécialisée dans la conception et la fabrication d’appareils d’analyse thermique - Setaram Instrumentation - au sein du Groupe KEP Technologies. Après mon recrutement, mon manager de l’époque m’a confié que pour lui, le label « INSA » était une valeur sûre.

J’ai passé plus de 11 ans dans cette société et évolué sur 4 postes différents !

Les cinq premières années au bureau d’études, en tant que chef de projet, pour la conception, fabrication et livraison d’appareils sur-mesure dans le domaine du nucléaire. Je travaillais sur SolidWorks pour la partie conception 3D/2D, logiciel très proche de Catia que l’on apprend à utiliser pendant le cursus INSA, je n’ai donc pas eu besoin de formation complémentaire pour être opérationnelle rapidement. L’anglais m’a bien aidée également car les projets étaient internationaux (USA, Corée, Angleterre, Inde).

Par la suite, j’ai eu envie d’évoluer vers les opérations et j’ai saisi l’opportunité qui s’est présentée quand la responsable des achats est partie en retraite. Elle m’a formée pendant 1 an, puis je l’ai remplacée quand elle est partie. Je connaissais déjà très bien les produits fabriqués donc j’étais à l’aise dans les discussions avec les fournisseurs mais aussi évidemment avec le bureau d’études !

Finalement une fois aux achats, je n’avais plus à utiliser les outils et compétences théoriques apprises à l’INSA, mais le bon sens et la capacité à prendre des décisions rapidement étaient acquis pour moi et j’ai donc été rapidement à l’aise.

Suite à une fusion des PME qui constituaient le groupe KEP, j’ai évolué vers la fonction de Responsable des Achats Techniques Groupe. J’ai dû déployer des processus communs à plusieurs entités en France et à l’étranger, et déployer une stratégie groupe, avec la conduite du changement que cela implique quand on fait du management transversal.

Après 5 ans passés aux achats, je me suis vue confié le poste de Responsable de la Production et des Essais. Je devais manager une vingtaine de personnes, anciens collègues donc, tous ou presque plus expérimentés que moi. Cela a été une expérience formidable, de devoir fédérer une équipe autour de projets qui ont du sens, reconstruire un service méthodes qui était devenu inexistant, relancer la formation interne, améliorer les processus défaillants qui menaçaient l’activité, et être en charge du chiffre d’affaire réalisé chaque mois.

Au bout de onze années passées dans cette société, j’ai eu envie de revenir vers la fonction achats qui est vraiment mon domaine de prédilection. En effet, c’est un métier dans lequel on est en lien avec tous les services. Ce poste est stratégique, il comporte de multiples facettes et contrairement aux idées reçues, cela n’a rien à voir avec la fonction commerciale.

Je suis aujourd’hui Consultante Chef de Projets Achats au sein de la société Albert&Co. Notre but est d’accélérer les projets achats chez nos clients en faisant du transfert de compétences et en utilisant l’intelligence collective. Ce métier de consultant permet une indépendance très appréciable quand il faut pointer du doigts les points à améliorer et une grande efficacité lors du déploiement des plans d’actions.

Il est indéniable que l’INSA m’aura apporté une base technique ainsi que des méthodes de réflexion qui me sont aujourd’hui très utiles dans mon travail, pour être crédible auprès de mes interlocuteurs qui pensent parfois avoir affaire à une « simple acheteuse ». Ils se rendent vite compte qu’il faudra argumenter techniquement leurs choix et c’est pour cela que les profils d’ingénieurs acheteurs sont de plus en plus prisés dans l’industrie."

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En mai 2019, nous sommes fiers de donner le portait de la femme ingénieure de l'année : Élisabeth Eude (RE, GP99)!

 

Chaque année, la Cdefi - Conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs - et ses partenaires, organisent le concours Ingénieuses. Ce dernier récompense écoles, élèves ingénieures et ingénieures en poste, pour leurs parcours exemplaires ou des projets en faveur d’une plus grande mixité de ces métiers.

Le nom des lauréates de la 9e édition a été dévoilé lors d’une cérémonie à Paris le 17 mai dernier. Élisabeth Eude, Ingénieure INSA Rennes Génie Physique et opto-électronique Promo 99, a remporté le prix « Femme Ingénieure 2019 ».

Elle a également obtenu par la suite, dans le cadre d'une formation proposée par son entreprise, un MBA (Master of business administration) à l’EM Lyon en 2009 et à la SDA Bocconi School of Management en Italie. 

Élisabeth Eude est aujourd’hui chef de produit senior pour les équipements de téléphonie mobile 5G au sein de l’entreprise Nokia. 

À l’issue de sa formation en école, elle a débuté sa carrière en tant qu’ingénieure validation sur les systèmes de téléphonie mobile GSM chez Sivan Consulting, puis Alcatel. Elle y a dirigé la première équipe de tests d’interopérabilité pour les équipements 3G, ce qui l’a amenée à travailler un mois au Japon avec les équipes de Fujitsu. 

Nommée chef de projet télécom, en charge des projets de rénovation des réseaux de SFR et Jersey Telecom, elle est devenue, trois ans plus tard, chef de produit sur les produits GSM, puis sur les produits de transmission hertzienne. Peu après la fusion Alcatel-Lucent, elle a intégré l’équipe Corporate Strategyen tant que consultante senior en stratégie, en contact direct avec le PDG et le comité de direction du groupe. 

En 2015 et 2016 elle a d’ailleurs fait partie du Top 100 des Leaders économiques de demain, un classement établi par l’institut Choiseul et le Figaro.

En parallèle, elle est l’une des fondatrices et membres du conseil central de StrongHer, réseau de salariés créé chez Alcatel-Lucent (actuellement Nokia). Le rôle de ce réseau ? Agir pour faire en sorte que femmes et hommes puissent bénéficier des mêmes opportunités de carrière, en donnant notamment une voix et une visibilité accrues aux femmes dans l’entreprise. Ce réseau dispose maintenant de plus de 35 antennes locales dans le monde et de près de 3 000 membres. Cette action a également été reconnue par le prix GEM-TECH (Gender Equality Mainstream in Tech) décerné par l’Union Internationale des Télécoms et ONU Femmes.

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Le portrait du mois de mai 2017

Pascal Martin-Daguet, GCU 92

"Diplômé de l’INSA de Rennes en 1992 (Génie Civil et Urbanisme) j’ai effectué toute ma carrière jusqu’à ce jour à l’étranger et pour le Groupe Vinci Construction.Je me suis spécialisé dans le Project Management de méga projets (comme le pont de l’ile Russky à Vladivostok, le pont à haubans le plus long du monde) et plus généralement dans les projets compliqués non seulement techniquement mais aussi contratuellement. Je suis passionné par le Project Management qui est une discipline demandant non seulement des qualités de management (planification, budget, procédures administratives, connaissances techniques...) mais aussi de leadership (gestion du personnel, motivation, résolution de conflits...).

J’aime travailler avec les jeunes  ingénieurs et leur transmettre ce que j’ai appris pendant ces 25 ans passés sur les chantiers à l’étranger; en particulier leur faire partager ce que je n'ai pas forcément réussi (on n'apprend que de ses erreurs).

A Vladivostok nous étions 70 personnes d’une moyenne d’âge de 26 ans et travaillant par -30 degrés ; c’est sans doute ma plus belle réussite : avoir pû faire de ce groupe hétéroclite, de nationalités différentes et avec peu d’expérience l’une des équipes les plus efficaces du Groupe.

Aujourd’hui j'ai quitté le Groupe Vinci pour me mettre à mon compte en créant Liquide Project Management qui se spécialise dans le montage de projets compliqués et aussi dans leur gestion; notre valeur ajoutée est dans les projets contractuellement difficiles, dans le démarrage rapide de grands projets ou dans le rattrapage de projets défaillants.

Nous nous occupons aussi de formation des jeunes chefs de projet, un secteur qui me plait particulièrement et que j'avais commencé à expérimenter comme formateur interne pour le Groupe Vinci et comme professeur à Hult International Business School à Shanghai.

Je dois préciser que mon parcours à l’INSA n’a pas été simple car je l’ai fait en 8 ans au lieu de 5 ! Cela a sans doute beaucoup influencé ma détermination à réussir au niveau professionnel."